Le couple serait, selon nous, une belle façon de pouvoir cheminer à deux vers la meilleure version de soi-même.
Même si arpenter en solitaire les sentiers de l’évolution de conscience reste une très belle opportunité offerte à tout un chacun, le réaliser à deux demeure une expérience qui a la capacité de nous élever vers la voie du tantra et ce y compris à partir de nos quotidiens ordinaires et au sein d’une sexualité consciente.
L’autre deviendrait alors comme une sorte de miroir, nous permettant en douceur (mais pas forcément) de travailler sur nos turpitudes intérieures mais aussi de nous montrer les facettes lumineuses que nous ne savons pas forcément voir en et par nous-même.
Cheminer vers un couple tantrique accompli:
- Chaque partenaire est un être complet qui jouit de son entière liberté.
- Chaque partenaire est dans l’Amour inconditionnel pour tous les êtres vivants.
- Il n’y a plus de notion d’attachement. Le couple est vécu comme un choix afin d’expérimenter à deux à travers la sexualité vécue telle une méditation partagée.
- La spiritualisation de la matière en devient une composante cardinale.
Le couple tantrique se constituerait dès lors de deux êtres accomplis, dédiant consciemment la fusion de cette énergie commune à se diriger vers le couple Divin.
L’une des voies à ce binôme Divin peut légitimement débuter via l’union au sein d’un couple conscient. Dans cette dernière forme de couple, chaque partenaire a pris conscience de sa nature lumineuse et s’engage en son sein à évoluer individuellement et à faire évoluer l’autre puis le couple par extension...
Ayant nécessairement accompli un travail préalable à l'individuel, alors s'ouvrent en grand les portes ascensionnelles...
Nous avons tous les deux cheminé de manière d’abord individuelle, au travers de couples souffrants ou de longues périodes de célibat avant de nous rencontrer et de vivre l’expérience du couple conscient souhaitant cheminer vers le couple divin.
NOS DEUX TÉMOIGNAGES:
Ils viennent illustrer notre parcours spirituel.
Yan:
«Où es-tu? Comment te rencontrer? Existes-tu seulement?
À de possibles réponses, il fallait d'abord entrer en moi...
Pour te rencontrer Adélaïde, il fallait d'abord que j'accepte de traverser toutes mes turpitudes intérieures.... Je devais dire "oui" de tout mon cœur à l'allumage du grand bûcher de mes vanités.... Et surtout le traverser.
Pour te rencontrer, de tenter de resquiller mes zones d'obscurité, à rien ne servait....
"Ici, on ne triche pas" murmurait la Force de l'Univers! "Si tu veux l'approcher, de côté, tu ne peux rien laisser. L'Amour ne se livre que dans la Vérité de ce que tu vibres du plus profond de toi... Surtout pas de tes désirs de surface ou autres requêtes superficielles mais des racines de ton être. Ainsi, tu ne peux découvrir que ceux qui sont syntonisés sur ta même fréquence!"
Enfin: "Tout est parfait et correspond au chemin de ton ici et maintenant" semblait souffler l'Univers à mon esprit. Mes décourageantes ténèbres, combien de fois les avais-je déjà projetées sur d'autres que toi auparavant! Tant et tant, j'avais préféré voir sur l'Autre mes propres travers.... Quel sentier pervers!
Il m'a fallu, comme toi, hurler au désespoir et maudire mes mauvaises étoiles noires. Pro-jeter mes souffrances sur les écrans de mes compagnes tout en les accusant de tous mes mots.... De tous mes maux. Perfection d'un miroir que l'on se refuse à voir, je découvrirais même en cela cette fameuse expérience des flammes jumelles!!!
Ce sentiment de parfaite synchronicité d'un amour qui néanmoins sonnerait, encore, ma dépendance. J'irai jusqu'à m'entendre dire:
"Je suis toi et tu es moi. Nous ne pourrons plus jamais vivre l'un sans l'autre. Tu es ma nourriture sans fin et je suis ton repas éternel."
Ou encore d'autres:
"Je ne peux respirer sans toi. Je ne suis rien sans ta présence".....
Comme c'est beau et combien ça sent la perfection d'un amour romantique!!!
Et pourtant, cela tourne presque toujours à la tragédie grecque de l'union impossible. Du gâchis infini.... Alternativement, nous nous tournerions autour et nous rattraperions sitôt l'autre laissé trop éloigné. C'est pourtant parce que je refuse d'admettre que je ne vais pas bien, que je ne sais pas m'aimer que ces schémas persistent en moi. Qui est vraiment le pervers? Qui est vraiment la victime? Qui est celui qui cherche et celui qui trouve? N'est-ce pas le parfait jeu de nos refus d'être en sincérité?
J'aurais à prendre conscience que tout cela n'est qu'un jeu, celui de nos obligatoires évolutions.
Chaque fois que surgirait une problématique, il me faudrait comprendre que j'en étais la cause et qu'elle était là afin d'être résolue. Ainsi se présente la meilleure des solutions qui, niée, ne ferait que s'amplifier. Alors, je préférerai, une fois encore, continuer de courir à l'extérieur d'une quête qui ne se joue qu'au dedans. Fatalement, tout partirait en désespoir et je te reprocherai à toi, alter-ego, de ne pas savoir aimer l'être mal aimable que je suis. Quelle folie!
Trop souvent aussi nous complaisons-nous dans le rôle de l'infirmière ou du chevalier blanc.
Là, je sauverai l'autre de ses malheurs pour mieux nier les miens. Entreprise fatalement avortée auprès d'un être qui se nourrirait de cette belle énergie prétendument donnée sans rien attendre en retour! Je pourrais bien m'accrocher désespérément tout en t'accablant encore de mes propres turpitudes. Et les refus mutuels à la réalité de nos intériorités nous feraient nécessairement voler en éclat. Arrachés et séparés, la montée en flèche du sentiment d'injustice ne pourrait que nous gagner. Jusqu'à une exaspération de reproches tournant parfois jusqu'à la vengeance, voire la haine! Point de salut sans l'acceptation, même tardive, à regarder qui je suis. À faire face à mon mésamour de moi-même. Là, et seulement là, s'entreverrait une brèche de lumière du fond de mes noirceurs.
"Si ta fréquence d'Amour interne s'élève, alors s'ouvrent les possibles de ta rencontre" m'enseignait encore le si patient Univers. Ma propre rencontre et la sienne songeais-je..... Car, toi aussi, tu aurais traversé tes secrets cachés et sans ailes. En fréquences rapprochées, nous nous tenions dès lors si prêts à nous rencontrer.
Finissait ici le jeu des flammes jumelles pour celui des âmes sœurs.... La vibration d'une famille d'âmes nous faisait nous connaître mais cela aussi, il faudrait le transcender! D'âme totalement indépendante et autonome seulement existait-il?! (Bien sûr que non!) Enfin, nous dépassions ces schémas d'appartenance et de dépendance car jamais je ne t'appartiendrai pas plus que tu ne m'appartiendras... Faut-il déjà réussir à s'appartenir à soi-même!
Nous apprenions ainsi à nous livrer sans fard et sans travestissement nos secrets cachés. À faire un pas en avant là où nous avions toujours fait celui en arrière, pointant du doigt les défauts de l'autre. Miroir tendu, j'avais toujours préféré voir ton visage en lieu et place du rictus de mes turpitudes enfouies.
"Je vais avoir à te montrer tes mauvais côtés et tu en "souffriras" probablement mais je le ferai avec amour et compassion et ce au salut de ta seule progression interne." Nous échangions-nous dès le départ. Il devient sitôt inutile de se cacher quand la relation naît dans la réalité d'un couple conscient de sa "mission d'incarnation": spiritualiser la si jouissive matière. Il faudrait dès lors, aussi, transcender la "nécessaire entente sexuelle" afin de cheminer vers une communion énergétique. Dépasser les envies, désirs et autres plaisirs, qu'ils soient recherchés pour soi-même ou offerts à l'Autre. Toucher ainsi du doigt à la perfection du mélange des couleurs en Yin/Yang...
Reviendrait alors sûrement un jour le "Tu es moi et je suis toi" mais illuminé d'une si profonde découverte: celle de l'Unité et de l'interdépendance des choses et des êtres.
Ces affirmations sont, en effet, des vérités mais seulement si elles sont éclairées d'une prise de recul ultime. Nous ne sommes rien et nous sommes tout en même temps! Dans ces conditions: point d'attachement possible, pas plus que de destinée.
Tout se simplifie, s'épure, et l'on sort des schémas d'attente, de but ou de performance. En amour, il ne peut y avoir de compétition et la recherche d'un but inclus presque toujours celle-ci. Se tiennent peut-être ici les trois écueils du couple:
-L'attente que l'on projette secrètement sur l'Autre. -L'obtention d'un but parfait.
-L'attachement.
Merveilleusement, en s'ouvrant ainsi, s'est offert à moi le don infini que l'Univers dispense à nous aimer en pleine conscience. En fait, j'apprends à ÊTRE au quotidien. Sans but, il ne peut subsister que la simplicité.»
«Longtemps j'ai vécu dans l'inquiétude alors que ma vie était tout à fait confortable: en couple, avec deux enfants, un travail, des amis, une bonne santé... J'avais comme tout un chacun de nombreuses peurs. La peur de mal faire avec mes enfants, d'être quittée par mon conjoint, de ne pas être à la hauteur dans mon travail, de ne pas avoir assez d'argent pour finir le mois, de mourir, de voir les êtres qui me sont chers finalement disparaître, de souffrir...
Puis, les années passant, une nouvelle crainte est apparue, celle du lendemain, de l'inconnu, peur de perdre ma sécurité et mon confort... et cette peur-là, à la différence des autres que j'avais fini plus ou moins par apprivoiser me collait au quotidien.
Je me levais le matin et me disais que les jours qui passaient m'emmenaient inévitablement vers du moins bien: mon corps qui vieillit, mes enfants qui grandissent, la routine qui s'installe dans mon couple, la morosité des semaines de travail qui se répètent, la mort qui se rapproche...
Ajoutés à cela les événements mondiaux, guerres, pollution, crimes, injustices, misères; ma vie n'avait finalement pas d'autre sens que celui de laisser le temps défiler dans une angoisse toujours plus grandissante, avec des moments de divertissements et de partages salvateurs mais qui ne venaient pas au final combler le vide en moi! Mon passé était passé et le futur me faisait peur, je ne vivais pas sereinement dans le présent, bref la boucle vicieuse...
Et un jour, tout a basculé. Celui que je considérais comme l'homme de ma vie est parti du jour au lendemain sans plus d'explication que le désamour, me laissant seule avec un sentiment d'injustice et de trahison très profond. Ma vie est passée de l'inquiétude au désespoir. Je n'ai pas eu d'autre choix que d'être forte, pour mes enfants, pour moi-même.
J'ai dû vivre seconde après seconde pour ne pas me sentir étouffée par le poids de mon chagrin et de ma colère. J'essayais de trouver des réponses auprès de mon ex-conjoint, cherchais son pardon, sa culpabilité, son retour, mais rien n'est venu de sa part, rien sauf l'indifférence...
Un pas devant l'autre était devenu ma seule philosophie avec l'espoir que le temps m'aiderait, comme tout le monde me le répétait... Oui, le temps m'a aidé, aidé à me dire que je valais beaucoup mieux que de mourir de chagrin pour un homme qui ne m'aimait pas, qui n'avait pas su me préserver, pas su me demander pardon, pas su m'aimer sans condition, pas su être reconnaissant pour toutes ces années que j'avais passées à le choyer, le soutenir, l'aimer... J'ai compris alors ma valeur. Je n'étais pas ce chagrin, cette colère, ces peurs. Sans trop savoir l'expliquer sur le coup, j'ai senti que je valais infiniment plus que tout ce que ma vie reflétait jusque-là. J'ai sorti la tête de l'eau, j'ai réussi à pardonner à mon conjoint, à l'aimer malgré tout.
Ce pardon a été le point de départ de ma nouvelle vie. Un sentiment de paix et de joie inédit est venu m'habiter. Tout autour de moi a changé. Les synchronicités se sont mises à se multiplier, les gens à être plus chaleureux, mon environnement à s'améliorer, une nouvelle énergie habitait mon corps, une connexion au Divin, un ressenti de totalité, une ouverture inédite au monde invisible...
À travers les livres, je me suis rendue compte que ce que je vivais, correspondait à un Éveil spirituel, puis j'ai vu ici sur internet que j'étais loin d'être la seule à vivre cela.
Depuis, j'évolue de jour en jour, en essayant de regarder mes peurs en face et en remontant à la conscience d'où elles viennent, en me laissant guider par le flow de vie, en apprenant à aimer mes zones d'ombre autant que ma lumière.
Cette prise de conscience m’a montré que mes relations amoureuses reflétaient mes croyances. Me libérant de mes conditionnements, la rencontre avec Yan devenait alors possible. En parallèle nous avions cheminé vers notre souveraineté individuelle, tout devenait alors possible à deux dans une volonté commune de continuer main dans la main ce perfectionnement spirituel.»
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